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Bouts d'zen et cailloux blancs
31 décembre 2016

L’an qui vient s’offre à notre découverte. Il sera unique et inédit. Soyons le aussi.

L'an qui vient s'offre à notre découverte

 

L’an qui vient s’offre à notre découverte. Il sera unique et inédit. Soyons le aussi.

Il s’offre à notre découverte, parce que, malgré tout ce que nous croyons en connaître d’avance, malgré ce sentiment qui nous tenaille qu’il n’y aura rien de nouveau sous le soleil, malgré ce sourd découragement qui nous laisse présager que, pas moins que les autres années, il ne sera exempt de mille douleurs, rien n’est à prendre comme une sempiternelle répétition, mais à chaque fois comme une nouvelle chance.

C’est sans doute les mille pollutions de notre esprit qui nous fait prendre le fleuve de la vie pour guère plus qu’une mare croupissante. Au lieu de l’éternel mouvement et de l’impermanence, nous avons tendance, vu de notre mental, à nous croire courir seulement dans la roue de nos quotidiens, comme le hamster qui s’époumone à ne pas avancer d’un pouce. C’est simplement que nous ne regardons plus le mouvement de la vie pour n’écouter plus que sa rumeur, écho lointain et indistinct d’un tout que ne regardons plus, sans en voir ni la totalité ni le détail, juste le regard dans le vague. Nous n’aimons plus la vie quand nous croyons qu’elle se répète. Ce n’est pas qu’elle se répète, c’est nous plutôt qui ne faisons que la bégayer.

S’arrêter un temps, pour dire qu’une année nouvelle commence, c’est justement pour en rappeler la nouveauté. Il va se passer des choses qui ne s’étaient peut-être jamais produites avant. Dans nos vies personnelles, des rencontres, des émotions, des sensations, des événements familiaux parfois heureux, parfois redoutés, dont nous ne connaissons pas encore ni l’ordre ni le désordre. Dans l’histoire du monde, il y a encore tant à espérer et tant à craindre que la succession des 365 jours nous fera découvrir à temps et contre-temps.

Commencer une année nouvelle, c’est justement faire un pari, celui d’un changement, d’un avenir possible. C’est faire le pari que la vie l’emportera encore, malgré tout, sur la mort, qui n’est pas son contraire, ni son revers, mais son révélateur. C’est se risquer encore à l’aventure humaine en imaginant qu’il n’y a pas plus belle aventure que de désapprendre les certitudes pour arriver à un peu plus de vérité. C’est avoir de l’imagination plus que des souvenirs, des rêves plus que du fatalisme, de l’élan plus que de la tristesse.

Ainsi, commencer une année nouvelle, c’est croire, encore, que nous sommes neufs, que nous avons encore tout et tant à découvrir, que nous ne sommes pas encore arrivés au bout de nos rencontres et qu’il nous reste encore tant de choses à voir que nous n’avons encore jamais vues. C’est croire surtout que notre cœur n’en a pas fini de battre, parfois à la chamade, et de s’émouvoir et de s’émerveiller et de parfois souffrir, comme les signes toujours présents qu’il est possible et nécessaire d’aimer.

Chaque année nouvelle se présente alors ainsi à nous, comme la promesse de pouvoir aimer, encore et davantage, parce que, désespérément, la vie ne veut rien d’autre.

Tydé
Photo « Max » © Milan Jurek
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Commentaires
Bouts d'zen et cailloux blancs
  • Ces publications sont tirées des pages FB Bouts d'zen et "ci et maintenant, un évangile de soi J'y partage inspirations et réflexions . Sans doute s'y esquisse une certaine image du bonheur, car le bonheur est une culture : à la fois jardin et langage
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