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Bouts d'zen et cailloux blancs
25 juillet 2017

Notre monde n’est plus un monde, c’est un immonde

Notre monde n’est plus un monde

Notre monde n’est plus un monde, c’est un immonde, un monde dans toute son horreur, dans toute sa cruauté et ses délires. L’immonde, c’est ce monde privé de ciel et d’horizon. On y crève tout à la fois de trop de choses et de faim. Ce n’est plus le lait du sein de notre mère nature que nous tétons, c’est son sang que nous suçons. Dans ce monde sans avenir, nous préférons baisser la tête, non à cause de notre honte, mais pour aller encore plus vite, encore plus fort, nous fracasser la tête contre le mur.
Souvent, ce n’est pas le mépris, ni même le cynisme seulement, des puissants qui en est la cause, mais c’est l’indifférence, cette manière trop habituelle de ne plus ni regarder ni écouter l’autre, cette façon si commune de préférer juger plutôt que de comprendre, et cette manière que nous avons de penser que l’amour n’est qu’une affaire privée, qui nous arrive au petit bonheur la chance. Et si nous ne sommes pas coupables de notre malheur, peut-être cependant en sommes-nous complices, préférant notre sort à l’inquiétude pour celui du prochain et du lointain.

Pour que le monde soit un monde, il faudrait qu’il tourne rond. Et pour qu’il tourne rond, il a besoin de nous, que nous cessions de vouloir qu’il tourne autour de nous pour le suivre dans sa ronde, au rythme des jours, des nuits et des saisons. S’il nous offre ses fruits, c’est pour nous appeler à une certaine frugalité, et pas à cette voracité où nous avons les yeux plus gros que le ventre et avons dévoré en été déjà les fruits de l’hiver suivant. Arrêtons donc de croire que toutes nos merdes sont solubles dans son eau, elles l’empoisonnent en même temps que nous.

La race humaine est une. Toutes les charias, les guerres ou les frontières ni changeront rien, nous sommes tous d’un même sang. Les gens ne peuvent venir des quatre coins du monde. Mystère de la rotondité, tous nous sommes sur le même plan, celui que conspire l’univers à notre égard : celui de nous relier les les uns aux autres, quoi qu’on en veille, quoi qu’on en fasse, dans une inter-dépendance qui nous dépasse. Nous sommes tous embarqués dans la même galère, sans planète B ni autre grand vaisseau spatial et il n’y a pas d’autre gâteau à partager.

Ne cherchons pas de supériorité sur cette terre, il n’y en a pas. Nous sommes alters et égaux. Nous sommes les éléments d’un Tout. Dans ce Tout, la vie est un don et pas un dû. Sans gratitude et compassion, cela ne servira qu’à renforcer l’autre évidence, nous sommes mortels. Pour que ce monde soit à nouveau un monde, il n’y a pas de solution. Il n’y a pas de solution, mais une seule réponse : Oui, je veux la vie. ! Pas MA vie, mais LA vie. Tout ce que je peux tenter, c’est d’en préserver le mouvement, un mouvement de balancier, un grand tic-tac, celui du cœur.

Tydé
Photo “Sound of pain” © Raed Ammari - https://500px.com/photo/202650489/

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Commentaires
Bouts d'zen et cailloux blancs
  • Ces publications sont tirées des pages FB Bouts d'zen et "ci et maintenant, un évangile de soi J'y partage inspirations et réflexions . Sans doute s'y esquisse une certaine image du bonheur, car le bonheur est une culture : à la fois jardin et langage
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