Le bonheur n'est pas sans histoire ...

Le bonheur n'est pas sans histoire ... Ce n'est pas la longue et lente indolence qu'on raconte. On n'y flotte pas comme en apesanteur. Le bonheur est plutôt le fruit d'une certaine gravité, d'une certaine pesanteur, celle de ne pas éviter la vie. Il faut au bonheur ne rien refuser de la vie, mais pour accepter après tout d'en sourire. Des tas de choses arrivent.

Le bonheur ne consiste pas à les ignorer ou à les mépriser, du haut d'un détachement qui serait imposé ou feint. Le bonheur ne consiste pas à s'en contenter, comme si il fallait être rationné. Il est plutôt à assumer ce qu'on peut en assumer, à combattre ce qu'on doit en combattre, à accepter ce qu'on doit en recevoir, comme si la logique ultime des événements restait ce complot de l'univers qui crée la vie à partir des forces de l'amour, comme si tout nous appelait à nous relier à la vie, comme si tout nous poussait à nous réjouir malgré tout qu'elle existe et qu'on puisse, au mieux, en profiter.

Tydé
"Fisherman" © Stefan Radi
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