Tes rires, tes larmes et ton étreinte, voilà qui dit tant de l'homme.

Tes rires, tes larmes et ton étreinte, voilà qui dit tant de l'homme.

L'humanité est relation. Plus que relation, elle est même cette capacité à se relier, à rejoindre au plus profond de nous, en soi et en l'autre, ce qui fait notre joie, notre souffrance, pour leur ouvrir les bras. C'est comme si nous nous révélions, à nous-même et à l'autre, dans l'expression de ce qui fait notre bonheur, notre douleur et nos liens.

Nous trouvons notre assise sur ce trépied. Dès que ce tabouret est bancal, même quand chacun de ses pieds touche au sol, nous ne tenons pas vraiment, ou à force de contractions et contorsions qui nous épuisent. L'équilibre veut que nous laissions autant d'importance aux moments de béatitude, de désarroi et de fraternité.

Mais ce n'est pas une règle comptable, il ne faut pas un tiers de rire, un tiers de larme et un tiers d'étreinte pour être humain. Il ne s'agit pas d'être strictement égal dans ces trois dimensions. C'est juste le rappel que ces trois ordres s'entremêlent et que vouloir les démêler d'un coup de lames, c'est surement se couper en deux ou trois.

Le détachement ce n'est peut-être pas ne plus rien en sentir, ne plus en savoir, ne plus rien en vouloir. Le détachement, c'est art qui consiste à éprouver tout cela sans s'y sentir piégé ou dépendant. Nous ne sommes pas prisonniers de nos tours d'ivoire, d'or ou de plomb. Nous sommes tels des oiseaux libres de passer à travers leurs barreaux et ce ne sont que nous croyances qui nous font l'oublier.

Nous sommes joies et peines et relations, voilà tout notre bagage, voilà de quoi traverser le monde.

Tydé
"Abraço fraterno" © Paulo Davino Fotografia
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