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Bouts d'zen et cailloux blancs
4 janvier 2020

Nous n'arrivons à penser ni le bonheur, ni le malheur

Nous n'arrivons à penser ni le bonheur, ni le malheur. Nous n'arrivons pas à les penser, mais pas parce que nous ne les expliquons pas. Au contraire, nous les expliquons, nous les justifions de mille et mille manières. Nous nous les expliquons les uns aux autres, très doctement, nous nous en faisons la leçon.

Chacun y va de sa recette, chacun s'autorise à en édicter les lois et les interdits, chacun prétend en connaître la logique : celle du mérite, celle de la volonté, celle du destin, du hasard, de la naissance, du karma, du pêché ou de la grâce ...


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Pourtant penser le bonheur ou le malheur ne fonctionne pas car, plus que d'explications et de causes, plus que de conditions et de déterminisme, c'est de notre compréhension qu'ils ont besoin. L'intelligence que nous devons en avoir ne vient pas de la raison, mais du cœur. C'est un accueil sensible, empathique, bienveillante qui permet d'en entendre les signes et la présence.

Dans le malheur, écoutons la douleur, la peur, le sentiment d'injustice ou d'abandon. Saisissons la part de doute et d'inexplicable face a sa violence, sa brutalité ou à son acharnement. Acceptons qu'il soit inacceptable. Voyons combien il nous nie et semble vouloir notre souffrance. Soyons face à lui comme le signant qui prend soin du blessé, sans lamentation et dans l'attention autant aux gestes qu'aux mots qu'il faut lui opposer.

Dans le bonheur, n'essayons pas de le mettre en cage, cet oiseau là meurt en captivité. Il s'apprivoire et apprend a s'approcher en notre présence, mais il ne se domestique pas. Il est moins une chose qu'une manière d'accueillir les choses, comme si elles avaient l'intention d'être généreuses avec nous, généreuses parce que nous sommes attentifs a leur présence et aux dons qu'elles nous offrent, souvent dans leur fugacité et leur fragilité.

Ne nous prenons pas la tête avec le bonheur ou le malheur, c'est le cœur qu'ils nous prennent. Arrêtons d'y penser, il faut les vivre et les ressentir non comme des représentations mentales, des jugements tout faits ou des logiques mécaniques. Ils sont des expériences qui exigent moins notre science que notre conscience et notre présence.
S'ils ne nous laisse pas impassibles, rien ne peut faire, rien ne doit faire, que nous les rendions impossibles. La vie n'exige pas que nous les maîtrisions, elle nous demande de juste de les prendre avec nous, de les "comprendre" comme les bagages de notre voyage, presque comme nos compagnons.


Tydé

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Bouts d'zen et cailloux blancs
  • Ces publications sont tirées des pages FB Bouts d'zen et "ci et maintenant, un évangile de soi J'y partage inspirations et réflexions . Sans doute s'y esquisse une certaine image du bonheur, car le bonheur est une culture : à la fois jardin et langage
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