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Bouts d'zen et cailloux blancs
25 décembre 2015

L'éveil nous voit passer. Pas Nous.

victor mironshuk in your face ysng

Nous sommes si souvent les passants pressés par notre mental, si conditionnés par nos réflexes de pensées, par nos préjugés et nos jugements perpétuels lancés à la face du monde et à la gueule de l'autre. L'essentiel de notre activité mentale est un jeu de coq à l'âne, un marabout de ficelle sans fin, une rumination qui fait les cent pas, un lion en cage triste et en colère ...
Nous allons, sans voir personne, ni sourire, ni saluer, ni s'arrêter pour comptempler une fleur, le vol d'un papillon ou d'un oiseau, une ombre qui danse gaiement sur un mur. Nous allons, vite, le plus vite possible, sans sentir nos pas, nos pieds, notre corps tout entier se mouvoir et être caressé par le vent qui nous enveloppe.
Le petit vélo que nous avons dans la tête, nous pédalons comme des forcenés dessus, comme si nous allions tomber si nous arrêtions. Nous sommes sans confiance en nos pieds, mais seulement à notre vitesse, pour touver l'équilibre.
Et nous nous sentons si seul dans la foule des villes et des trottoirs. Entourrés sans doute, pensons nous de gens hostiles dont il vaut mieux ne pas croiser le regard, pour ne pas déclencher leur repprobation, leur jugement ou leur colère. Surtout, ne rencontrer personnes, car on ne sait jamais ce que donne les rencontres.
Et pourtant, pourtant, un regard bien veillant est là, celui s'une conscience aimante, attentive, bienveillante. Nous passons sans cesse devant lui, sans le remarquer, sans avoir vraiment conscience de sa présence, sans savoir qu'il ne nous quitte jamais, qu'il est là chaque jour, à chacun de nos passages, à chacun de nos pas.
Notre coeur est un grand sage. malgré les coups qu'on lui porte, peut-être même à cause des coups qu'on lui porte, il est là, à nous observer sans fin et sans impatience, souffrant tout ce que nous souffrons, goutant tout ce que nous goûtons, aimant plus encore tout ce que nous aimons. Il est là, en éveil, plein de compassion, de douceur, de tendresse pour ce passant que nous passons notre temps à être.
Il suffit de s'arrêter une fois, au moins une fois, rien qu'un fois devant lui et se tourner vers lui, et nous saurons. Notre coeur est en éveil, parce que nous avons besoin de toute son attention, nous qui sommes si souvent sans attention. Notre coeur est en éveil et veille sans cesse sur nous. Et notre coeur est sans doute le seul à pouvoir nous aider à arrêter cette course folle, insensée, inconsciente où nous agissons comme des passants au lieu d'agir comme des êtres pléniers.
L'éveil n'est pas une grande expérience, c'est juste l'expérience de laisser passer les choses, de les laisser êtres les passants pour revenir au coeur et les voir aller chacune à son rythme passant devant nous.
Tydé
Photo "In your face" © Victor Mirontshuk http://yourshot.nationalgeographic.com/photos/6473098/
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Commentaires
Bouts d'zen et cailloux blancs
  • Ces publications sont tirées des pages FB Bouts d'zen et "ci et maintenant, un évangile de soi J'y partage inspirations et réflexions . Sans doute s'y esquisse une certaine image du bonheur, car le bonheur est une culture : à la fois jardin et langage
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