Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bouts d'zen et cailloux blancs
2 octobre 2016

On se donne plus de courage à chanter qu'à pleurer.

On se donne plus de courage à chanter qu'à pleurer

Être négatif, c'est charger son sac de cailloux au lieu d'y glisser une gourde et un en-cas. C'est préférer marcher à reculons pour escalader une montagne. C'est tenir une passoire a l'envers. Ça rend tout plus sombre, plus effrayant, plus douloureux. Ça laisse croire que le pire est assuré, que notre culpabilité ne fait aucun doute et que les cieux ont décidé de se venger de nous.
Dans ce négativisme, les forces de destruction prévalent sur les forces de la vie. C'est une apocalypse permanente où l'enfer a déjà mis le feu au paradis. Le yin n'a pas de yang, le nuage a tué le soleil, et mon coeur est à jamais brisé.
Mais tout cela est folie. Être positif n'est pas dire "youpi" a tout, ni "c'est pas grave", "tout va bien". C'est plutôt se dire que se relever les manches vaut mieux que d'avoir les bras coupés. C'est penser que, quitte à couler, la sueur est souvent plus utile que les larmes. C'est croire que même les choses qui ne peuvent être guéries méritent d'être soignées.
On se donne plus de courage à chanter qu'à pleurer. Les bonnes choses arrivent mieux à y croire. Etre positif, c’est apprendre, ou réapprendre, à ne pas se rendre malade de chaque contrariété, à ne pas voir un complot de l’univers contre nous à chaque obstacle, c’est réussir à gai rire de tout, et surtout de soi, gai rire d’un rire tendre et généreux envers soi- même et envers les autres. Etre positif, ce n’est pas rêver tout debout, c’est espérer, même à terre, en se souvenant que nos rêves ne sont pas là pour nous endormir, mais pour nous réveiller. Etre positif, ce n’est pas attendre un monde meilleur : il ne viendra pas ; non, ce n’est pas attendre, c’est être en marche. Celui qui est positif sait qu’il ne récoltera peut-être pas, mais qu’il lui faut semer, au moins semer, même si d’autres après lui pourront se régaler du fruit qu’à anticiper son coeur.
Etre positif, c’est, à l’inverse du négatif qui se rend aveugle au bonheur, n’être pas aveugle du malheur, n’être pas dupe du monde ni des gens, mais confiant, non pas aveuglément, mais “inconditionnellement”, que quelque chose de bon, de profitable est là, peut-être enfoui, peut-être mal-nourris, mais là, ici et maintenant. Etre positif, c’est se savoir, comme toute chose, mortel et accepter que cette règle du jeu soit le règle du je. C’est prendre cela tellement au sérieux, comme l’enfant qui prend tout au sérieux, que la vie devient un nectar qu’on savoure, non plus comme un soiffard, un ivrogne, un mort de faim, un goinfre ou un ogre, mais comme un nez, un esthète, un poète et un amant tantrique.
Etre positif, enfin, c’est ne jamais vouloir être seul, c’est se sentir sans cesse relié, relié au autre, relié au monde, à la nature et aussi à soi-même, sans être de mauvaise foi, mais sincère et de bonne foi. Ce n’est pas être meilleur, sous prétexte de se croire du bon côté des choses, c’est juste être au meilleur de soi, sur la crête de cette vague. C’est simplement préférer tourner nos ombres vers le soleil. Certaines demeureront des ombres, d’autres y retrouveront des couleurs, car tout cela, ce sera le travail de la lumière, et non de la nuit en nous ...
Tydé
Photo “Changed” © James Moore https://500px.com/photo/173757597/
Publicité
Publicité
Commentaires
Bouts d'zen et cailloux blancs
  • Ces publications sont tirées des pages FB Bouts d'zen et "ci et maintenant, un évangile de soi J'y partage inspirations et réflexions . Sans doute s'y esquisse une certaine image du bonheur, car le bonheur est une culture : à la fois jardin et langage
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité